Nous devrions tous avoir un four solaire … Il pourrait devenir un outil de première nécessité, accessible à tous !
A bord, on adore manger. Vraiment. Le matin, on se lève, on petit-déjeune, on lance l’école avec les filles et enchaine direct avec le four solaire. Cela ne prend pas plus de 15 min de faire un plat ou un gâteau.
Le système est super simple. Un cylindre en inox qui vient s’intégrer dans un tube en verre très isolé. Des ailettes accumulent les rayons du soleil, le tube chauffe et conserve la chaleur ; la cuisson est parfaite. A l’étouffée.
Les plats ne peuvent pas cramer car une fois positionné, le soleil tourne et n’aura plus la même intensité. Nous contrôlons surtout la cuisson des moelleux au chocolat. Mais nous partons du bateau sans aucune crainte pendant la cuisson de nos lasagnes. Quand c’est ombragé, le rayonnement est plus faible mais existe tout de même. La cuisson prend plus de temps. C’est une autre façon de cuisiner. Elle marche merveilleusement, on la recommande à 100 %. Nous faisons beaucoup de gâteaux, et l’ensemble de nos plats salés. Lasagnes, riz, pommes de terre, gratins, ratatouille, poisson, dahl, etc.
Sur la route des alizées, avoir un four solaire plutôt qu’un four à gaz est une évidence (nous avons déraciné le nôtre au bout de 8 mois de voyage) ; il y a du soleil la plupart du temps. Et quand on a un cata, on peut l’utiliser tout le temps, même en navigation. Quand nous traversons des périodes de pluie plus longues, nous utilisons les plaques de gaz (que nous avons gardé).
C’est l’avenir, un moyen d’émancipation logique et sain, le soleil ! Tout le monde devrait en avoir un chez soi. Même dans les Monts d’Arrée, où il y a tout de même 1450 heures de soleil par an.
Cela devrait être un bien de consommation de base et de première nécessité qui devrait couter moins de 100 euros pour être accessible à tous (le low tech lab donne un coût aux alentours de 50 euros et 2 heures de travail).
Pour celles et ceux qui veulent fabriquer leur four solaire, il y a des tutoriels sur le site du Low Tech Lab :
Cuiseur type boite : https://wiki.lowtechlab.org/wiki/Four_solaire_(cuiseur_type_boîte)
Type tubulaire : https://wiki.lowtechlab.org/wiki/Four_solaire_tubulaire
Des autoconstructions solaires sont proposées également ici : https://www.solarbrother.com/plans-gratuits-low-tech/?srsltid=AfmBOoo_ZGFAC6jHVhWuBoZ3mQz_KtInUzgfjz-FEEKAPXhe2x5pSsAR
Le modèle que nous avons bord est un GO SUN FUSION, c’est une entreprise américaine qui a fait un bon produit (nous le testons maintenant depuis 3 ans) : le cylindre + ailettes sont d’une belle qualité mais les petites pièces (qui permettent la rotation) sont prévues pour une utilisation faible. Pour un emploi quotidien et en navigation, Gwéno a donc opéré des renforts en bois pour caler le four (la rotation n’est donc plus possible désormais).On a acheté notre four solaire au tout début, avant qu’ils l’optimisent. La fonction « électrique » n’était pas très concluante mais il semblerait qu’elle fonctionne très bien maintenant. Nous n’utilisons donc pas cette fonction.
En ce qui concerne l’entreprise GO SUN, c’est une entreprise américaine. Au début on était assez fan de son concept. Aujourd’hui, on a un peu le sentiment qu’ils prennent un tournant pour proposer du « gadget » à des survivalistes en weekend ;-). Blague à part, le produit est aussi proposé chez Solar Brother, une marque française qui a pris le sujet de la cuisson au solaire très au sérieux. D’ailleurs, nous avons également repéré chez eux ce produit qui a l’air vraiment top >> Lien.
Si vous avez un doute, en France, il y a entre 1400 et 2900 heures de soleil par an, c’est énorme ! Ca vaut le coup de récupérer une partie de ce temps pour la cuisson de nos plats et de nos aliments, non ?
Bref, quand il ne crame pas tout, le soleil est notre ami !!