Retour sur le marathon de fin d’année !

Il est 14 heures, Julie et Cléo sont en « temps calme » ; elles écrasent après la matinée rythmée qu’elles viennent de passer. J’entends Gwénolé pianoter sur son ordinateur ; il débrieffe avec l’association Lorient Grand Large sur la formation météo dispensée aux concurrents lorientais de la Mini Transat. Nous sommes posés dans la magnifique baie Chatham à Union Island. Je suis assise dans le cockpit à regarder voler les pélicans qui plongent pour attraper leurs proies. Les lumières sont incroyables, entre les grandes tâches d’eau bleu turquoise, la forêt luxuriante teintée de vert et de violet, le blanc beige du sable, sans compter l’ocre des lumières du soleil qui se reflètent dans l’océan. De temps à autres, des rafales de vent viennent faire claquer les toiles d’ombrage ; tout s’accélère pendant 1 minute, telle une longue contraction en plein accouchement ! Je prends enfin ma plume (de grande poétesse) pour vous souhaiter nos meilleurs voeux pour 2022. Nous espérons que cette année soit pour vous tous pleine de folies, d’aventures, de beaux craquages, de glisses et d’amour bien sûr !

Cela fait 10 jours que nous avons quitté nos amis les Lipinski ; 10 jours que nous sommes tous les 4 sur notre bateau. 10 jours que nous trouvons notre rythme à bord, ce fameux mode de vie que nous étions venus chercher.
Il nous faudra encore du temps pour explorer cet art de vivre, car bien sûr, nous voulons tout :  trouver cet équilibre joyeux, voir grandir nos filles et s’émerveiller de leurs apprentissages, tout en travaillant, voyageant et en profitant de sessions de glisse, de temps personnels et en couple. Bon, ça c’est l’idéal ! Mais nous sentons déjà que ces 10 premiers jours sont très prometteurs.
Chatham Bay Zai Zai
En attendant de donner plus de détails sur notre nouvelle vie de nomades, voici quelques questions qui nous ont été posées ces dernières semaines :
1. Depuis que vous êtes arrivés de l’autre coté de l’atlantique, qu’avez vous fait, vu et quels endroits avez-vous préféré ? 
Nous sommes arrivés le 14 novembre 2021. Nous accompagnions la Mini Transat en tant que bateau accompagnateur et notre rôle était donc d’être les yeux et les oreilles de l’organisation de course.
Nous devions suivre la tête de flotte et, faute de vente, avons plongé avec eux au sud de l’atlantique. A ce stade, le Brésil aurait été une superbe destination mais la Guadeloupe nous attendait. Nous avons alors pu profiter de quelques jours à Saint-François avec les concurrents, faire la fête et voler en wingfoil car l’endroit est super pour cela.
Nous avons mis cap vers Petite-terre, un ilot habité d’iguanes essentiellement, situé au sud-est de la Guadeloupe. Anciennement occupée par les Arawaks et les Kalinago jusqu’en 1500 (merci Wiki), cette réserve naturelle protégée abrite une faune marine et une flore plutôt abondante. Nous avons pu y voir des tortues, des raies, des barracudas, poissons coffres, poissons chirurgiens et langoustes. Malheureusement, nous n’avons pu y voir les petits requins citrons qui normalement se trouvent en nombre.
Nous sommes ensuite allés à Marie-galante et avons mouillé au nord ouest de l’ile, entre l’anse bambou et Saint-Louis. Les plages y sont magnifiques. Nous en avons profité pour faire un tour de l’île, guidés par notre copain Jay My (cf. Lien) qui fait de beaux bols  en noix de coco (vendus une blinde) et chanteur de reggae ;-). Il nous a emmené dans la distillerie du père LABAT (ici c’est là-bas). On a trouvé l’île très belle et les gens adorables. L’île a, comme beaucoup d’autres, vraiment souffert de ces deux dernières années COVID. Un grand nombre d’établissements ne peut ré-ouvrir compte tenu des travaux à faire des suites d’une non-exploitation aussi longue.
Avant de descendre en Martinique, nous avons fait un passage aux Saintes. C’est l’archipel guadeloupéen qui nous fait le plus penser aux petites îles bretonnes (excepté le climat). Avec une superficie de 12,8 km2 (merci google), il est possible de faire le tour de l’ile dans la journée. C’est vallonné, les couleurs sont dingues, des chèvres broutent des herbes hautes, et les plages sont aussi différentes les unes des autres.
En Martinique, nous avons eu l’occasion de faire la côte au vent et celle sous le vent. Les deux sont très chouettes et complémentaires. Si l’on aime le calme, les mouillages solitaires et les mangroves, mieux vaut aller au vent. Si l’on préfère la vie au mouillage avec bars et restaurants, spots de plongées, il est préférable d’aller sous le vent. La météo joue aussi beaucoup dans le choix : on préfèrera explorer la partie au vent par des conditions clémentes.
Au vent, nous avons adoré les mouillage de la baie du Trésor et de la  baie des Anglais et nous trouvons ravissant l’îlet Madame. Sous le vent, nous aimons aussi les décors des Anses d’Arlet, même si la place au mouillage est de plus en plus difficile à trouver.
Au sud, il y a Sainte-Anne, à l’entrée du Marin, qui est, pour nous, le spot idéal pour les transits. Sainte-Anne permet de faire du bricolage, les courses, les papiers pour entrer/sortir, les lessives… sans pour autant priver les filles de baignades !
Une fois arrivés en Martinique fin novembre, nous avons retrouvé nos copains qui venaient de traverser sur la Transat Jaques Vabre, avons fait une belle journée à bord avec une vingtaine d’entre eux… et puis avons actionné un marathon tout à fait délirant :
  • Sainte – Anne >> Sainte-Lucie >> Clifton (Union) >> Petit Saint-vincent >> Tobago Cays >> (Friendship Bay puis Port-Elisabeth) Bequia >>  Saint-Vincent les Grenadines >> Sainte Anne
  • Sainte Anne >> Anse d’Arlet >> Les Saintes (Guadeloupe) >> 3 ilets (Martinique)
  • 3 ilets >> Sainte-Anne >> Clifton >> Petit-Saint-vincent >> Morpion >> Chatham Bay >> Tobago Cays >> Mayreau >> Clifton >> Fregate Island >> Chatham Bay
Pendant plus d’1,5 mois, nous avons reçu à bord amis et familles avec qui nous avons pu partager tous ces milles nautiques, instants joyeux et péripéties de voyage. Car des péripéties, il y en a eu quelques unes. ;-).
Nous dévoilons ce périple en détail dans le 3 ème épisode de notre podcast qui sort fin janvier : « Les copains d’abord ».
Union est l’île qui nous plait le plus des Grenadines de St Vincent. La baie de Chatham est magnifique, Frigate est merveilleuse pour naviguer, Clifton est très adaptée pour se ré-approvisionner, profiter d’un restaurant local et naviguer en kite devant le mouillage. Il y a de chouettes randonnées à faire à pieds qui permettent de s’échapper et se baigner au nord de l’ile.
Cette année, nous allons y passer plus d’un mois et demi. Nous sommes contents de pouvoir rester longtemps dans un endroit et de prendre le temps de le découvrir vraiment. Nous aurons d’ailleurs l’occasion de parler de cette île plus en détail via le podcast.
2. Quel est votre programme pour la suite ? 
Après 5 mois passés à bord de Zaï Zaï, nous commençons tout juste à y voir plus clair sur notre programme, qui dépend de nos envies et besoins mais aussi de nos finances. Ah, nous y voilà ;-).
Nous avons rénové un super bateau suffisamment grand pour accueillir du monde à bord. Nous savions que le bateau serait un vrai outil de travail.
En clair, nous souhaitons organiser des trips aventures et pédagogiques avec des familles, mais aussi pouvoir accueillir sportifs, scientifiques et autres profils aventuriers. Par exemple, le dessinateur et auteur de bd Fabcaro pourrait très bien venir écrire son prochain livre à bord !
Quoiqu’il en soit, nous avons pris la décision de rentrer cet été en France pour y travailler en  juin/juillet. Nous prévoyons également de louer le bateau 2 à 3 semaines en Aout.
En parallèle, nous sommes sur le point de concrétiser de chouettes partenariats que nous espérons lancer cet été.
Pour l’heure, nous prévoyons de revenir en Martinique autour du 20 janvier pour faire l’approvisionnement et quelques bricolages, d’être à Antigua en Février, République dominicaine / Iles Turk & caïquos en Mars, Bahamas en Avril, Acores en Mai et retour BZH en juin.
3. Combien un tel projet coûte et comment faites vous pour le financer ? 
Tout dépend du bateau que l’on choisit. Certaines familles adoptent ce mode de vie sur des bateaux préparés pour 10 000 euros. Bien plus engagé que nous !
En ce qui nous concerne, n’ayons pas peur des mots, c’est vraiment plus cher. Au moment de la recherche, deux visions se confrontaient  :
– Acheter un bateau super minimaliste qui nous permette d’être en accord avec notre envie de ralentir et se contenter de peu.
– et l’autre, celle du démon qui sommeille en nous et qui dit « n’oublie pas que tu aimes aller vite sur un bateau Gwénolé… et toi Anne-Laure, tu ne tiendras pas 2 mois sans monter un nouveau projet…. Tous les deux, vous adorez voir du monde, partager vos aventures sportives, accueillir du monde ! »
Vous connaissez la suite, nous avons craqué, écouté le démon… et avons monté notre projet comme une nouvelle aventure entrepreneuriale et familiale.
Pour en savoir + sur le choix du bateau, cliquez ici.
Pour le détail, le bateau appartient donc à notre entreprise familiale. Pour le financer , nous le faisons travailler (cf, plus haut). Par ailleurs, pour équilibrer les finances personnelles, nous continuons à travailler à distance en tant que consultants, sur une petite partie de notre temps ( 2 jours par mois chacun). Nous avons peu de besoins personnels et par conséquent, dépensons peu. Un épisode du podcast sera d’ailleurs dédié à notre consommation.
Voilà pour les nouvelles du bord.
A très très bientôt,
Jeux enfants Tobago Cays Zai Zai
Gweno et Cléo Zai Zai Union
Julie G. et Plume L. Chatham Bay Zai Zai
Ca wind à Fregate Union Zai Zai
Anne-Laure et Gweno Gahinet Zai Zai
Arrivée Transat Jaques Vabre sur Zai Zai !
Enfants Gahinet - Lipinski sur Zai Zai
On est bien sur Zai Zai
Cléo Gahinet saute sur le trampo de Zai Zai
Avec les copains Saint Vincent Les Grenadines
Cléo chou devant le diamant !
Julie Chou sur Zai Zai
Lipinski devant Morpion Island
Départ de Martinique ! Zai Zai
Avec Harold, Thais et Nicole
Gwéno sur Zai Zai

Nos précédentes aventures