On avait ce rêve qui est devenu un but : aller en famille jusqu’en Polynésie en bateau. Et par la même occasion, si possible, s’ouvrir à d’autres modes de vie. On ne savait pas vraiment à quoi s’attendre et on a été bien cueillis par ce premier tronçon de notre voyage !
Il y a deux ans, on arrivait en territoire Polynésien. Premier archipel : les Gambier. Nous avons pris une grosse claque. Une claque de beauté, d’une sensation unique d’être vivant, de rencontres incroyables, de nouvelles passions, mais aussi de doutes, de peurs, de questionnements en tout genre. Pas le choix, il a fallu un peu remettre en question certains de nos idéaux et plus globalement, notre façon de faire en famille. Voilà, nous réapprenons à vivre ensemble. Le voyage est un vrai chamboulement !
Et à dire vrai, on ne s’est jamais posés autant de questions qu’en Polynésie.

Parce qu’une fois arrivés, but atteint, à vivre pleinement cette nouvelle vie de nomade avec l’intention de découvrir ce territoire incroyable par la voie maritime, on s’est demandés
pourquoi aller ailleurs finalement? ;
Il faudrait être fou pour côtoyer la beauté d’aussi près et ne vouloir faire que passer, non ?!?
D’ailleurs, on n’a pas eu beaucoup de mal à se projeter dans 1000 vies que l’on pourrait avoir ici, … professeur, skipper, instructeur d’apnée, famille de pêcheurs installée sur un motu isolé façon Captain Fantastic, … mais bon, pour nous, une page se tourne, nous sommes prêts à partir de Polynésie et à aborder la suite de notre voyage. C’est la curiosité d’aller découvrir d’autres paysages, d’autres horizons, d’autres cultures, d’autres façons de vivre. On essaie tant bien que mal de rester connectés au monde à travers les liens amis/familles, les médias et actualités, en lisant d’une façon général pour prendre du recul sur notre expérience, on regarde en face nos propres contradictions, les filles grandissent comme un « Zaï Zaï lancé à fond sous spi », alors on échange, on débat à plein régime et on définit peu à peu tous nos autres rêves, notre prochain but.
On s’est rendu compte qu’on aimait naviguer au large et être en mouvement, cela façonne notre style de vie. Explorer le monde agrandit aussi notre périmètre habituel. Ça n’est pas sans difficultés, mais les « bas » sont vite rattrapés par les « hauts », la vie est un cycle ;-).
Il y a quelques jours, nous avons quitté Maupihaa (dernière île à l’ouest de la Polynésie Française) et repris la mer. Dormir par tranche et retrouver un rythme, vivre à poils, se rééquilibrer aux mouvements du bateau, se faire surprendre par les coups de vent, se doucher sous les grains, régler les voiles 10 fois par jour, passer des heures à observer la cime des vagues en espérant apercevoir des oiseaux, des poissons volants ou des cétacés, diner l’assiette sur les genoux collés tous les 4 sur la casquette devant le coucher de soleil, utiliser le reste de notre temps à lire, jouer, dessiner, bricoler, écrire, rêver, cuisiner, et manger. Nous sommes heureux de retrouver cet environnement, de voyager avec Zaï Zaï, poussés par le vent, où l’océan est notre horizon pour des jours et des jours.
Prochaine étape, les Tonga, puis la Nouvelle-Calédonie où nous avons hâte de retrouver amis et famille.
A très bientôt !
Ps 1 : Nous partageons avec vous quelques photos des dernières semaines passées en Polynésie, ce ne sont surement pas les meilleures

mais nous sommes très en retard sur le traitement des médias du bord…
Ps 2 : Vous découvrirez de nouveaux visages, que ce soit ceux des bateaux-copains ou des locaux.
Il y aurait tellement à dire sur les rencontres faites ces deux dernières années. Nous avons vécu avec eux un petit bout de chemin, on leur a collé les basques et ils nous ont accueilli chez eux comme leur propre famille ; ils nous ont enseigné avec enthousiasme leurs savoir-faire, franchement, on a tellement appris et grandi à leurs cotés. On a eu beaucoup de mal à les quitter, sachant qu’on ne savait pas vraiment quand on se reverrait … Le récit de ces rencontres viendra surement dans un second temps.