Nous tenions à vous partager une destination en particulier ! Saba.
Saba se situe au sud-sud-ouest de Saint-Martin, quelques kilomètres seulement, tout juste à coté des croisières ou parcours classiques en bateau.
Elle est la plus petite île des Antilles néerlandaises. Si elle est un peu fréquentée pendant la saison d’hiver grâce aux voies aériennes et à quelques ferrys, sa côte sauvage n’accueille que rarement des marins ! Pourquoi ?
Probablement parce qu’elle ne dispose pas de baies qui « abritent » ni même de plages dites « paradisiaques ». Ce qui en fait, pour nous, un petit joyau des Caraibes. C’est l’un des plus beaux endroits que nous ayons pu découvrir en bateau à ce jour.
Pour y aller, nous avons dû attendre une météo favorable. Une fenêtre s’est ouverte mi-mars : 3 jours sans (trop) de houle et un vent raisonnable. Nous sommes partis donc avec nos amis les Gouesnard récemment rencontrés sur la route (bateau Aria) qui rêvaient, comme nous, d’un décor sauvage, de grimpes et d’apnées colorées. Nous n’avons pas été déçus.
La première chose à noter, ce sont les couleurs remarquables et à couper le souffle aux abords des côtes.
Nous rêvions d’arpenter Saba, The Unspoiled Queen (aka, la reine non préservée). Le premier jour, nous avons donc pu grimper avec nos enfants les 877 m de dénivelé de Saba. Parce que les habitants de Saba ne pouvaient pas construire de route, ils ont fait un escalier surprenant en pierre qui casse des cuisses : trouver des marches tout au long d’une grimpe n’est pas commun !
Le lendemain, nous avons choisi une randonnée au coeur de la jungle. 3 heures à marcher dans un décor chatoyant, avec une sensation d’un parcours sans fin. Comptines, chansons et blagues ont permis de motiver nos filles jusqu’au bout ; leurs petits mollets n’ont presque pas flanché et quelle fierté à l’arrivée !
Une seule route relie 4 villages dont les constructions présentent les mêmes caractéristiques stylistiques ; cela lui donne une architecture unique. Les personnes rencontrées furent adorables, accueillantes et passionnées ; ils aiment leur île et en prennent soin.
Enfin, le dernier jour fut consacré à la plongée en apnée.
C’est bien simple, Saba nous a offert l’une de nos plongées en apnée les plus hypnotiques. Nous avons évolué dans 10-15 mètres de profondeur, pour observer une vie marine abondante avec, en fond de toile sonore, le chant des baleines. Nous étions seuls. Une expérience psychédélique.
Même s’il a fallu les pousser et créer un cadre adapté, nos enfants ont pu nous accompagner dans cette apnée ; nous avons ainsi pu partager avec eux la découverte d’un décor ardent, presque hostile qui nous a laissé pantois.
Pour aller à Saba en bateau, il faut être patient et chercher à sortir des sentiers battus. Encore une belle expérience qui nous rapproche un peu plus de la nature. Christophe Colomb l’aurait découverte en 1493 et ne lui aurait trouvé aucun intérêt. Quel boulet ce Christophe !
Merci à Isaure et Victor Gouesnard pour le partage d’une partie des images.