A la rencontre des Italiens, à Antigua !
En février, le travail « passion » de Gwénolé nous a emmené à Antigua, une petite île au nord de la Guadeloupe. Après avoir refait un plein alimentaire et quelques petits travaux de bricolages, nous sommes partis de la Martinique et avons filé vers Antigua. 24 heures plus tard, nous y sommes, fin prêts à s’émerveiller devant ce nouvel endroit !
Quelques jours seuls sous le vent de l’ile dans une baie isolée nous permettent de recharger pleinement les batteries. Puis nous avons migré vers Falmouth Harbour, au sud de l’île et avons mouillé à quelques centaines de mètres de son lieu de travail. 0,3 milles très exactement. Gweno a eu la belle opportunité de travailler avec l’équipe de Giovanni Soldinni sur Maserati-Fila, un trimaran de course de 70 pieds. C’est avec beaucoup de bonne humeur que Giovanni et son équipe l’ont accueilli, ainsi que sa famille ;-).
Une bonne semaine aura suffit pour se préparer et s’entrainer. Le 20 février dernier, ils sont partis en course, pour 600 miles entre les îles. 30 heures plus tard, ils étaient déjà rentrés. Pour débriefer de la course, Gweno a posé quelques notes brutes sur le papier que l’on vous partage ici.
« Course incroyablePhysique, beaucoup de manoeuvres. Le plus dur était le tour de St Martin avec gybes, chgt gennaker /genois, pas mal de vent.Ambiance géniale, équipage très rodé, dialecte italiano-franco-espagno-anglais.Bonne gestion de l’énergie et du sommeil. 2h de banette sur 30h. Micro sommeils sur le filet. Sensation de bien-être à bord.Un duo nav / tactique avec Vittorio aurait été super.Bonnes sessions de barre:
- Upwind vers St Barth
- Reaching vers Gwada et portant mou sous la gwada
- Reaching vers Barbuda
Enorme plaisir à barrer cet engin de dingueGiovanni super positif dans sa gestion de l’équipeA l’arrivée Argo un peu derrière lance bataille de virement.Ils virent bcp mieux car ils utilisent derive + foils au près (foils en U moins grands que nous.).De notre côté grands foils avec shafts très braqués, dérive à faible corde.Il semble que ç’aurait été mieux de faire moins de virements et de lâcher le contrôle.Argo était super préparé.Déception à l’arrivée mais satisfait d’avoir fait une belle course.Faute de gout : jamais de parmesan avec le poisson 😉Saba magnifiqueMontserrat mystérieuse avec zone déserte éruption ».
Over.
Il aura fallu expliquer aux filles (Julie surtout) pourquoi son papa aurait tout de même le droit de rentrer à la maison, même s’ils n’étaient pas 1er.
Au delà d’avoir découvert une ile magnifique et vallonnée que nous avons arpenté à pieds, nous avons aussi rencontré une équipe assez dingue (au sens propre comme au figuré). Vittorio Bissaro, Guido Broggi, Olivier Herrera Perez, Thomas Joffrin, Francesco Pedol, Matteo Soldini et bien sûr Giovanni Soldini.
Giovanni ne nous a pas seulement appris à faire des pâtes à la cocotte minute, il a partagé avec nous des expériences incroyables de sa longue carrière et nous avons adoré écouter toutes les histoires de cet homme, amoureux du large et des océans. Nous avons tremblé d’apprendre que lors d’une de ses tentatives de record, il avait pris la baston de sa vie avec 70 noeuds de vent et des vagues de plus de 12 mètres. Nous avons été pris de fous rires lorsqu’il a relaté le sauvetage d’Isabelle Autissier dans les mers du sud.
En peu de temps, nous avons réussi à tisser des liens avec l’ensemble de l’équipe, en quête d’aventures ! Ils sont fous ces italiens !
C’est top aussi de voir qu’un bateau comme Maserati, un bateau de 70 pieds dont la classe MOD 70 a disparue il y a plus d’une dizaine d’années maintenant, permet encore de belles choses entre courses et records océaniques !
Mais au fait, ca ressemble à quoi la RORC 600 sur Maserati-Fila ? Découvrez quelques vidéos ici.